Comment Apple est devenue la première capitalisation boursière au monde

Depuis plusieurs années, Apple est l’entreprise la plus chèrement valorisée au monde. Elle a été la première à passer le trilliard de dollars en 2018, puis les 2 trilliards en 2022, devançant ainsi les autres géants de la technologie que sont Google, Microsoft et Amazon. Comment une entreprise créée dans un garage peut-elle aujourd’hui avoir ce poids ?

Une entreprise qui revient de loin

Les plus jeunes ne s’étonneront peut-être pas que le géant a la pomme truste depuis plusieurs années la première place parmi les plus grosses capitalisations au monde. Pourtant, dans les années 1990, Apple était au nord de la faillite.

Il faut se souvenir qu’à l’origine, Apple est l’archétype de l’entreprise pionnière de l’informatique. Les premiers ordinateurs Apple sont assemblés dans un garage par les deux fondateurs : Steeve Jobs et Stephen Wozniak. L’histoire se souviendra surtout de Jobs tant sa personnalité a marqué le monde de l’informatique.

Après avoir été viré de sa propre entreprise en 1985, Steeve Jobs revient 10 ans plus tard. Apple était alors au bord de la faillite. Aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est à l’époque Bill Gates qui a sauvé Apple. En 1997, le patron de Microsoft a en effet effectué un investissement de 150 millions de dollars pour sauver son concurrent de toujours. Le but non avoué de l’opération était pour le patron de Microsoft de montrer patte blanche aux autorités antitrust.

L’ascension vers les sommets

Apple était alors sauvé, mais encore très loin d’être une grande capitalisation boursière. Le premier élément qui a amené Apple vers les sommets, c’est probablement la place que Jobs a accordée au designer Jony Ive. Ce dernier est à l’origine du style Apple. Des iMac à l’iPhone en passant par l’iPod, Ive a créé l’ADN que le grand public attache aujourd’hui à la pomme. Parmi tous ces produits, c’est l’iPhone qui propulsa Apple en tête des plus grandes capitalisations boursières.

Pour cela, il fallait non seulement réaliser des ventes énormes, mais aussi présenter une rentabilité sans faillite. C’est exactement ce que Apple a réussi à faire. Depuis son lancement, l’iPhone s’affiche à des prix toujours plus élevés tout en augmentant ses parts de marchés. Encore aujourd’hui, l’iPhone représente plus de 50% des 400 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’Apple. La marge opérationnelle avoisine les 30% ce qui est exceptionnel pour ce secteur.

Dorénavant, l’iPhone est non seulement un produit à forte marge, mais aussi un produit d’appel pour d’autres services encore plus rémunérateurs (le cloud, l’App Store et tout l’écosystème Apple). Ainsi, petit à petit, la dépendance d’Apple envers les ventes d’iPhone décroît au profit de revenus récurrents sous forme d’abonnements vendus avec l’iPhone et tous les produits autour.

C’est sûrement ici que réside la principale force d’Apple. Si Nokia a pu céder des parts de marché à l’iPhone et aux téléphones Android, c’est justement parce que ses clients n’en étaient pas captifs. Le million de fans d’Apple (mais aussi d’Android), ne peuvent pas en dire autant avec toutes les données et les applications qu’ils utilisent.

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